compagnie R/Ô
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En activité et en mouvement permanent, La compagnie R/Ô travaille à des rapports à l’art (chorégraphique) joyeux, généreux, pointus et populaires. Les projets portés par l’association reposent sur une réflexion de fond et une ligne artistique (impulsée par le chorégraphe Mathieu Heyraud) qui se construisent autour des questions du territoire, de l’habitation artistique, et mêlent à la fois recherche, innovation, invention poétique, réflexion politique et relation aux autres qu’ils soient spectateurs, visiteurs, danseurs, habitants ou usagers d’un lieu. Nos créations questionnent nos rapports aux corps et à la scène, en manipulant des codes personnels et contemporains. Sensibles aux contextes dans lesquels nous créons, nous diffusons nos savoir-faire, une certaine philosophie de la rencontre à travers nos projets en France et ailleurs. Nous poursuivons quotidiennement notre engagement associatif, artistique et citoyen sur le territoire, en transmettant nos pratiques à différents publics et en affirmant l’importance de mettre à la portée de tous les diverses représentations contemporaines du monde auxquelles œuvrent les artistes.
N’hésitez pas à venir nous rencontrer à Le Magasin, notre laboratoire de permanence chorégraphique au centre-ville de Saint-Etienne ou à l’occasion de nos tournées.
[CORPUS] – PROJET DE COMPAGNIE (2023-2025) :
[CORPUS] c’est une série de 3 gestes créatifs forts autour du corps : corps commun, individuel, culturel, historique, mémoriel, éthique, solidaire / corps rituel, musicien, récepteur, spectateur / corps métamorphe, poétique, dissous / corps anatomique, matériel, médical / corps physique, obsédant, spirituel / corps transport, utile, relationnel / corps rêvé, dansant, habité / bref autour du corps pensant.
Dans les années à venir, il va falloir rêver de métamorphoses, si l’on ne veut pas perdre de vue les enjeux d’écologie du commun et d’humanité… ne le sentez-vous pas ? Le corps est l’espace même du changement, du fini et de l’intemporel, de l’évolution, du mouvant et de l’émouvant. Le corps est l’espace de l’identité, du partagé et de l’échange. Le corps est l’endroit du visible et de l’invisible, de l’inné et de l’acquis.
Sur ces 3 prochaines années, la compagnie R/Ô doit aussi trouver un nouveau « corps » perméable aux éléments mais capable d’accompagner une ouverture. C’est vital ! Déjà pour poursuivre ce qui a été entrepris, et être en capacité de travailler à la diffusion des projets existants sans perdre son centre (son ancrage territorial), et continuer à accompagner les autres, qu’ils soient spectateurs, artistes, amateurs, professionnels,… public dans sa diversité.
Avec la création de BODY BAGARRE_incorporation (2022), nous avons commencé ce cycle en rendant hommage aux chorégraphes qui ont utilisé le corps dansant comme témoignages de leurs époques et de leurs intimités. Je m’empare de l’Histoire pour parler du corps universel et particulier ou comment nous incorporons tous à notre façon les corps passés ! En 2023 avec #CONCERT – Ghost musique et danse d’inspiration, nous nous plongerons dans une forme simple : un concert musique et danse, un duo de corps musiciens pour poursuivre notre exploration des relations entre corps spectateur et corps dansant, entre la musique et la danse, entre l’improvisation et l’écriture. En 2025, #CORPS sera certainement un spectacle manifeste, le résultat d’une longue enquête autour du corps, la représentation poétique de 3 années d’exploration, d’interviews, d’échanges autour du corps, des corps, de vos corps. Car oui, comme depuis 5 années, le processus de création s’appuiera sur la rencontre et le dialogue avec le plus grand nombre de personnes et de leurs relations singulières au corps. À Le Magasin, mais aussi lors de nos diverses résidences, nous provoquerons des rendez-vous pour que la création soit un espace d’échange d’expériences, de débat d’idées et de partage humain.
Mathieu Heyraud – chorégraphe
Il intègre en 2002 le Conservatoire National Supérieur de Danse de Lyon. Chorégraphe, interprète, improvisateur, pédagogue, il participe, en 2013, au programme de recherche Prototype I à l’Abbaye de Royaumont sous la direction de Hervé Robbe et s’interroge sur les espaces propices à l’apparition du chorégraphique. Il est signataire actif de L’Appel.
Danseur-Interprète (de 2005 à 2015) au Centre Chorégraphique National de Grenoble auprès de Jean-Claude Gallotta, il participe à la reprise de L’enfance de Mammame, à la création de Cher Ulysse, My Rock, Chroniques Chorégraphiques, Le Maître d’Amour, du duo Sunset Fratell, de l’opéra Armide, de Tumultes et du Sacre du printemps, de Racheter la mort des gestes, et de Yvan Vaffan. Il collabore aussi avec Osman Kassen Khelili au projet Cannibalisme, faits divers / Festin Final (2010), avec Céline Larrère pour GGGGUTS (2014-2022), avec Caroline Grosjean sur les projets Partition (2015) et Dyptique (2016), avec Vidal Bini pour Morituri ou les oies sauvages (2017), NARR : pour entrer dans la nuit (2021) et avec Pierre Pontvianne pour
MASS (2018).
Il crée en 2006 la compagnie R/Ô, laboratoire de recherche et de jeux chorégraphiques. Avec le spectacle Les papillons sont éphémères (2007), il place l’humain et la relation à l’autre au centre de son travail, de son écriture. Avec le roman du même nom (2008), il se joue de la frontière entre les mots et le mouvement. Sa pièce Nature Morte (2010), une réflexion sur la mémoire
et la perte d’identité, lui permet d’assumer et d’affirmer une théâtralité personnelle et singulière.
Le projet réunit danseurs et comédiens questionnant de nouveaux rapports au corps et à la scène. En 2011, il imagine Bal / laB, une expérience entre le spectacle interactif, la performance artistique, et la soirée de bal. Expérience privilégiée en contact direct avec le public, il continue à y affiner son regard sur le mouvement du point de vue de la gravité. Dans Les balançoires, trilogie de l’intime (2011-2013), la relation personnelle aux autres, aux objets et au monde devient le sujet central. À partir de 2013, la série Rien à déclarer du côté du ciel, projet protéiforme aux frontières indéfinies, connait une croissance mouvementée, provocatrice d’expériences et de rencontres: avec Ceci est mon Xème jour de création, l’artiste interroge à Avignon la place de son travail dans la ville, avec Expérience 0, il invite le public a réalisé la performance en suivant la partition sonore, avec Expérience du noir, il prive le spectateur de la vue pour une plongée sensoriel dans l’univers de sa création. Il crée en février 2015, le duo Rien à déclarer du côté du ciel pour la scène ou église au festival Les Hivernales à Avignon. Depuis 2016 (en cours), il est à l’initiative de Le Magasin, Laboratoire de permanence chorégraphique au cœur de la ville de Saint-Etienne, interrogeant la danse, et l’improvisation comme service de proximité. Depuis trois années, il y collabore quotidiennement avec de nombreux artistes, et penseurs, travaillant
à la plasticité de sa pratique, au déploiement de son écriture et à la recherche en improvisation.
En 2017, il crée CORTEX – une autopsie du langage chorégraphique, une performance/exposition improvisée pour médiathèque, hommage aux chorégraphes morts et interrogations sur nos cultures de la danse. En 2018, il invente DISPARITION, une création/feuilleton quotidienne monumentale pour vitrine vide, et crée le solo COURTES ÉTUDES SUR L’INVISIBLE dans lequel
il s’emparer de l’invisible comme motif chorégraphique, et joue avec ce qui ne se voit pas. En co-écriture avec Eloïse Deschemin, il parcoure aussi les villes avec le projet LOCAL (2018- 20XX), variation sur les vides qui sont pourtant déjà plein. Dès 2019, il débute les recherches de la pièce THÉÂTRE (2020), continuant ainsi son interrogation sur les lieux et leurs usages.
Travaillant depuis longtemps à la référence et à ses racines chorégraphiques, il crée le spectacle-jeu participatif BODY BAGARRE_le jeu (2021) puis BODY BAGARRE_incorporation (2022), un projet en hommage à 350 ans d’Histoire de la danse.
Mathieu Heyraud est artiste associé au Théâtre du Parc d’Andrézieux-Bouthéon pour les saisons 2023/24 – 2024/25 – 2025/26.
Titulaire du diplôme d’état, il intègre son parcours artistique à son projet pédagogique affinant son acuité au mouvement et développant un langage corporel personnel. La rencontre et le partage motivent son parcours. Il enseigne la danse à l’École Nationale Supérieure d’Art Dramatique de la Comédie de Saint-Étienne (depuis 2015), dirige artistiquement le projet « Entrons dans la danse » (2014-2016) du Centre National de la Danse de Lyon, transmet régulièrement les pièces de Jean-Claude Gallotta.