« Elle pleurait et je lui disais « mais maman, tu verras, tu seras bien ici, ils vont bien s’occuper de toi » sachant que ce n’était pas vrai. Elle savait très bien que ce n’était pas vrai. C’est un déménagement sans retour. C’est son dernier logement, sa dernière demeure. » (Didier Eribon Vie, vieillesse et mort d’une femme du peuple, Paris, Flammarion, 2023)
Quelle place pour les récits de la vieillesse ?
Quelles options pour se raconter quand la pensée se heurte à l’idée de la fin ?
Qu’est-ce qu’on raconte, à la fin de sa vie ?
Comment poursuivre le récit, après la mort ? Est-ce une affaire de vivant·e ?
Il s’agira lors de cette première semaine de travail d’opérer des allers-retours entre la recherche textuelle et les expérimentations plastiques. La voix d’un défunt enregistrée dans les notes vocales du téléphone comme matériau de départ, il faudra tirer le fil de la pensée vers le plateau et questionner la part active de la voix du mort. La façon qu’elle a de lui survivre.
Résidence par Louise Jean