Qu’est-ce qui pousse les humains, quelles que soient les époques et les cultures, à venir voir, écouter, entendre d’autres humains évoquer leurs singulières représentations du monde ?
Le(s) THÉÂTRE(s) comme terrain de JEU - À partir des lieux « théâtre », nous avons créé une forme chorégraphique particulière dans laquelle notre rapport aux espaces, à l’architecture et au geste théâtral deviennent danse. Entre farce, sottie et avant garde, la pièce est pensée comme une longue variation faite de répétitions, de saynètes, d’interruption s’amusant de fragments de danse, de souvenirs de théâtre (personnels ou collectifs), d’évocation de musiques liées à la scène, de réécriture jusqu’à l’absurde, où l’idiot, le bête, le monstrueux et le drôle font leur apparition en même temps que le beau, le virtuose et le grave.
Avant... On payait de faux spectateurs. On tuait des boucs. On commentait, parlait, buvait, arrivait en cours, repartait avant. On n’éclairait pas, on éclairait à la bougie, on éclairait au filament. On regardait de face, de côté, de derrière. On repensait le rapport au lieu, à l’usage, on abandonnait tout rapport au lieu. On ne portait pas de vert, on ne disait jamais corde. On riait pour pousser à la réaction, pour ébranler l’ordre établi, pour provoquer et attirer l’attention, pour éveiller le public pour en fin de compte « changer le monde » (de mal en pire comme diraient les sots). On était d’arrière-garde ou d’avant-garde. On manifestait, ritualisait, se moquait. On s’ornait des visages de l’histrion, du cabotin, de la sottise, du clown, du fou, du bouffon, de l’idiot ou du menteur.
Demain, il restera indispensable de se réunir, ne le sentez-vous pas ? Pourquoi faire ? À quoi voulons-nous que ressemblent nos théâtres demain ?